Le 19 décembre 2024, le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire a organisé une réunion avec les ONG étrangères actives au Niger. Cette rencontre, tenue dans l’amphithéâtre de la Mutuelle de la Santé de la Garde Nationale Nigérienne-Police Nationale (GNN-PN), a été présidée par le Commissaire Général de Police Ayouba Abdourahamane, Secrétaire Général du ministère.
Cet événement visait à :
- Présenter le bilan des interventions des ONG étrangères ;
- Évaluer les résultats obtenus ;
- Échanger sur les conditions de mise en œuvre de leurs activités ;
- Rappeler les orientations nationales encadrant leurs interventions.
Points saillants de la rencontre
Lors de la présentation du bilan 2023, les responsables des ministères sectoriels ainsi que des représentants des ONG étrangères ont pris la parole. L’OIREN, représentée par son président, Dr Siaka Millogo, a salué cette initiative de dialogue et de concertation. Il a réaffirmé l’engagement des organisations membres de l’OIREN à poursuivre leurs actions tout en respectant les lois et règlements en vigueur.
Les ONG étrangères jouent un rôle crucial dans le développement et l’humanitaire au Niger, intervenant dans des domaines variés tels que l’éducation, la santé, l’hydraulique, l’environnement, l’urgence et l’humanitaire. Selon les statistiques de 2023, on compte 332 ONG étrangères, représentant 8,06 % des 4 122 ONG/AD enregistrées dans le pays.
Ces ONG contribuent à la mise en œuvre des politiques publiques et des stratégies de développement dans les huit régions du Niger, avec des financements souvent destinés à des projets spécifiques autorisés par le gouvernement. Certaines reçoivent également des fonds directement des bailleurs de fonds, leur permettant de couvrir divers secteurs et zones d’intervention.
Résultats et défis du bilan 2023
Le bilan de 2023 met en évidence des réalisations significatives :
- 157 milliards de francs CFA mobilisés et dépensés ;
- Création de 6 767 emplois permanents et 17 597 emplois temporaires.
Cependant, plusieurs défis persistent :
- Faible respect des réglementations nationales ;
- Manque de transparence dans l’acquisition des fonds ;
- Alignement insuffisant sur les priorités nationales et locales ;
- Manque de rigueur dans la planification et la gestion des projets ;
- Défaillances dans l’identification des prestataires et l’attribution des marchés ;
- Implication limitée des autorités administratives dans la gestion et le suivi des investissements.
Le Ministère de l’Intérieur a exprimé sa gratitude aux ONG qui respectent les exigences du contexte et a encouragé toutes les organisations à maintenir cette dynamique. L’objectif est que les interventions des ONG étrangères bénéficient pleinement aux populations nigériennes tout en répondant aux priorités du pays.
Cette rencontre marque une étape importante dans le renforcement de la collaboration entre les autorités et les ONG, en vue d’améliorer l’impact des interventions pour un développement durable et inclusif au Niger.
